Eric Berne en a fait la base de l’analyse transactionnelle. Selon sa théorie, notre monde intérieur est habité par trois états, que nous utilisons plus ou moins bien :
le Parent, qui établit les règles ;
l’Adulte, qui pense, décide et résout les problèmes ;
l’Enfant, qui ressent et réagit.
Notre personnalité est composée de multiples facettes. Nous ressentons la présence en nous de plusieurs personnages et points de vue. D’un instant à l’autre, les points de vue peuvent changer, ou pire, s’exprimer simultanément. On est tiraillé entre plusieurs voix. La voix de la raison, la voix du cœur, la voix de l’intuition, celle du devoir. Et ainsi de suite. D’où l’utilité de se référer à la notion d’enfant intérieur.
S’il y a un enfant en chacun de nous, il y a aussi un adulte qui, tout au long de la vie, tire des leçons de ses expériences, réussit à accomplir certaines choses avec succès, trouve les ressources nécessaires pour faire face aux situations qui le mettent en péril,...
Cet adulte intérieur est doté d’une force que l’enfant n’a pas. Et cette force est une ressource… à partir du moment où il s’agit d’une force aimante.
Se relier à son enfant intérieur est une façon de se guérir soi-même en devenant son propre psychothérapeute. Et, dans la culture contemporaine, se prendre en charge soi-même est une valeur forte.
L’enfant intérieur ne correspond pas uniquement à la partie blessée de notre être car il y a aussi un élan créatif et joyeux vers la vie en chacun de nous.
L’enfant intérieur, il s’émerveille, il éprouve la faculté de s’étonner, de jouer dans l’instant présent, de se faire plaisir, de ressentir toutes les émotions. Il est habité par un élan vital.
Cet élan vital, c’est le besoin de se développer, de croître, de s’exprimer.
Il est parfois farceur, fougueux, instable, insaisissable, indiscipliné, frondeur et moqueur, doué d’une énergie débordante, il remet en cause les structures anciennes et s’en moque, il les détruit et les renouvelle, dans une dérision et une autodérision relativement déstabilisante.
En effet, qui n’a jamais réagi de façon démesurée à un petit évènement ?
Qui n’a jamais réagi de façon disproportionnée à une parole ?
Ces réactions s’expriment parfois par des pleurs, parfois par de la rage, parfois par des cris. Et ces accès de pleurs, de rage, ces cris sont le fait non de l’adulte équilibré et fort que nous sommes aussi, notamment lorsque nous menons une vie active et responsable, mais de l’enfant blessé qui vit à l’intérieurement de nous.
L’enfant intérieur peut être considéré comme une sous-personnalité au même titre que notre parent intérieur, notre sage, etc….
Faïza
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